Vers l’an mil, au Vaspourakan, Grégoire de Narek, qui entreprend de confesser les péchés du monde, constate qu’ils sont aussi indénombrables que les grains de sable sur une plage. Mille ans plus tard, Parouyr Sévak invite ironiquement les biologistes soviétiques à calculer combien de globules sont mobilisés sur la joue d’une jeune fille qui rougit ! L’un et l’autre sont contraints de déclarer forfait et de poser une limite.
Par conséquent, on ne peut qu’approuver Ara Krikorian et Hraïr Heratchian d’avoir plafonné à quelque 600 le nombre des arménophiles, et à quelque 300 les ouvrages arménologiques. C’était une condition indispensable pour faire de ce livre un vrai manuel, c’est-à-dire une arme de poing dans les combats actuels de la science, de l’histoire et de la politique.